Lecture des émotions grâce au chien

Sensibiliser mon enfant aux émotions grâce à la médiation animale

Nous le savons, les enfants apprennent à identifier leurs émotions et à les exprimer tout au long de leur développement socio-affectif. Une étape essentielle à sa sociabilisation et son bien-être. Connaître ses émotions grâce à la médiation animale, c’est pouvoir les nommer, pour être en mesure ensuite de les gérer.

Or certains enfants et notamment ceux touchés par des troubles du spectre autistique (TSA) n’ont pas forcément la possibilité d’identifier leurs émotions, et encore moins de les partager. Souvent, en grandissant, les autistes se voient reprocher d’être hautaines, de manquer d’empathie.  Les enfants autistes peuvent moins bien percevoir et comprendre les informations émotionnelles dans leur contexte. Et ceci aussi bien concernant les personnes de son entourage que pour ses propres émotions, avec des difficultés à prendre du recul, relativiser et traiter les différents stimulis.

Les difficultés de traitement du « pôle socio-émotionnel » (Hobson) chez autrui et d’expression de ses propres émotions vont altérer de manière significative la capacité à entrer en contact avec autrui et à échanger avec lui.

Comment l’animal peut aider mon enfant ?

L’animal, sans langage, sans demande, aspire l’angoisse et rassure. Il transmet son calme au travers de sa relation avec l’enfant. Dès lors, on parle d’échange émotionnel.

L’animal peut alors accompagner l’enfant dans la compréhension du monde extérieur, en le rassurant.  Il permet à l’enfant de développer une sensorialité multiple aboutissant au fil du temps à traiter et comprendre les informations extérieures comme les émotions.

Nous rassurons généralement nos enfants lorsqu’ils expriment leurs émotions (peur, crainte, tristesse, inquiétude) grâce à notre communication verbale.

Or le mode de communication des animaux est essentiellement basé sur le non verbal. Les animaux entrent souvent en relation avec l’être humain par le biais des qualités relationnelles ou physiques dont la lecture est plus simples que le complexe mode de communication humain. Les animaux ne jugent pas, ils ne comparent pas à proprement parler un individu à un autre.

Cette communication non-verbale permet donc de se sortir des problèmes d’interprétation du langage et d’instaurer une relation animal/homme qui se joue sur une autre tonalité.

Quand cette relation se concrétise, on observe immédiatement une forme de complicité entre l’humain qui « découvre » un mode de communication et un animal qui perçoit et ressent énormément de choses.

Cette communication non-verbale est un moyen de choix dans l’accompagnement de personnes qui n’ont pas la capacité, victimes d’un blocage en matière de communication dite classique. En cela, un rire, un coup d’œil ou encore un silence appuyé sont des médiums souvent bien plus pertinents dans le cadre de suivis.

Comment ça fonctionne concrètement ?

Les animaux offrent donc aux personnes en difficulté, un moyen de développer des liens affectifs qui deviendront des jalons structurants. Ces liens seront à l’origine de différents comportements chez les personnes participant aux séances de médiation animale, stimulant tout aussi bien leurs capacités physiques que leurs aptitudes mentales. La sensation de contentement que retireront les personnes dans le cadre de ce travail avec l’animal permettra également de les motiver à aller plus loin encore, chose qui n’est pas toujours aisée.

L’animal peut servir d’outil de projection, l’enfant transposant ses états émotifs ou ses pensées sur lui en lui prêtant des intentions, des sentiments, etc. Par exemple, «ton chien a mal», «ton chien me veut du mal», «ton chien est triste, il ne veut pas jouer avec nous, il veut rester seul», etc. De plus, lorsque l’animal est significatif pour l’enfant, il peut faciliter la démarche thérapeutique et aider l’enfant à prendre contact avec ses émotions. Par exemple, dans les cas d’enfants qui souffrent d’un trouble d’attachement, les mécanismes de défense ou les stratégies relationnelles qui résultent d’un attachement insécure peuvent être transposés dans la relation avec le thérapeute.

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