Durant cette période de crise sanitaire, la présence d’un animal de compagnie a constitué un précieux soutien pour la médiation animale. Pour réduire les sentiments de solitude, d’anxiété et d’isolement liés au confinement et aux règles de distanciation sociale. C’est le résultat d’une enquête menée en avril 2020 par différentes universités américaines auprès de 5 000 possesseurs de chiens et de chats. Ainsi, leurs animaux de compagnie leur ont permis de maintenir un emploi du temps régulier. Et de trouver un but dans leur vie quotidienne.
Quand la proximité est diabolisée, que le contact fait peur et que les gestes barrières deviennent notre quotidien, l’animal de compagnie, aussi chaleureux qu’inoffensif, s’impose comme un véritable allié avec lequel on s’autorise sans crainte contacts et moments de tendresse. Et quand l’actualité anxiogène s’invite dans toutes les discussions, faire une pause peut être salvateur ! « Un individu qui n’échange pas verbalement est un avantage quand on en a marre d’entendre ou d’écouter les angoisses de nos congénères », explique Sarah Jeannin, psycholgue éthologue, dans le dernier numéro du magazine YummyPets.
L’alchimie du bonheur
Il est prouvé scientifiquement que le simple fait de caresser un chien engendre une baisse de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque. De même, le contact direct avec l’animal (le toucher, les caresses) provoque une sécrétion d’ocytocine, hormone qui fait baisser le taux de cortisol, et donc le stress.
Les études ont également démontré que la relation homme animal contribuait à augmenter l’estime de soi, à se sentir utile et moins déprimé lorsqu’il s’agit de surmonter un moment difficile. Il a aussi été prouvé que les animaux sont des réducteurs de stress, qui permettent de sortir de l’isolement, notamment pour les personnes âgées, et qui nous aident à exprimer nos émotions. Ainsi, 68 % des seniors disent se sentir mieux mentalement et physiquement grâce à leur boule de poils.
Quid des adoptions et abandons ?
Ce confinement, qui a bouleversé la vie de l’ensemble des Français le 12 mars 2020, a permis pour beaucoup de se reconnecter à la nature, de resserrer les liens familiaux et de se ressourcer. En quête de ce qui compte vraiment, de ce qui a du sens au plus profond de nous, accueillir un animal est apparu comme une évidence voire une bouée de sauvetage pour certains.
Cette période de restrictions de la vie sociale a donné envie à de nombreux Français d’adopter un animal et contrairement à ce que pouvaient craindre les associations, il n’y aurait pas eu de vague d’abandons !
Selon Anne-Marie Le Roueil, la présidente du Syndicat national des professions du chien et du chat, les adoptions sont même en hausse de 10 à 15% depuis la fin du confinement. Quant aux éleveurs professionnels, Anne-Marie Le Roueil indique que ces derniers n’ont pas vu leur activité baisser. “Certains éleveurs m’ont même dit qu’ils n’ont jamais eu autant de demandes”, ajoute-t-elle.